Le préservatif

IST ou MST ? ST pour Sexuellement Transmissible. I pour Infection, M pour Maladie. La maladie présente des symptômes, elle se manifeste, alors qu’on peut être porteur sain d’une infection, sans le savoir. Si l’infection est présente, on peut la transmettre, même si on ne la perçoit pas. Pour garder à l’esprit que le seul moyen de connaître son état de santé est d’effectuer des dépistages, on préfère parler d’IST.

Le préservatif est le seul moyen de se protéger et de protéger efficacement ses partenaires de la plupart des IST. Les méthodes que nous présentons ne sont que des méthodes de contraception et ne dispensent pas d’utiliser des préservatifs à chaque fois que cela est nécessaire.

DIU : Dispositif Intra Utérin
On évite de parler de stérilet parce que contrairement à une croyance persistante, ça ne rend pas stérile, même quand on n’a jamais fait d’enfant.

Continuer de sensibiliser adolescent·e·s et adultes à l’importance du préservatif en terme de santé publique est nécessaire. On peut cependant s’interroger sur la norme contraceptive française et ses effets. Les adolescent·e·s sont orienté·e·s vers le préservatif et la pilule contraceptive et on réserve encore trop souvent le DIU aux femmes ayant déjà procréé. Pourtant, en France, 2/3 des IVG sont dues à des oublis de pilule et accidents de préservatif, et une femme sur trois a recours à une IVG au cours de sa vie, le plus souvent entre 18 et 25 ans. Il semble nécessaire d’informer davantage les adolescentes sur l’éventail des méthodes contraceptives dont elles disposent, de l’intérêt et des limites de chaque méthode, et de les laisser libres de leur choix. Quand au préservatif, s’il est le seul moyen efficace d’empêcher la transmission d’IST, son efficacité en terme de contraception est discutable. En conditions réelles, 15% des couples y ayant recours doivent faire face à une grossesse non désirée au cours de la première année d’utilisation.

Enfin, puisque le préservatif est souvent vécu comme contraignant et qu’on peut être tenté de ne pas l’utiliser systématiquement et dans des conditions optimales, rappelons que la méthode du retrait aboutit en moyenne à 27% de grossesses non désirées au cours de la première année d’utilisation.